La haute conscience d’une histoire », la sienne, la nôtre, c’est ainsi qu’apparaît Robert Lafont (1923-2009) dans son œuvre et dans sa vie.
Tous ceux qui ont suivi son itinéraire d’intellectuel dans le siècle, tous ceux qui ont pu être inspirés, entraînés, bousculés même par la vigueur de ses analyses sur la France ou l’Europe ainsi que par la conviction de ses engagements, tous, occitanistes ou non, témoignent de son rôle d’éveilleur et d’éclaireur. Le mouvement altermondialiste Gardarem la Tèrra a organisé à Nîmes, les 26 et 27 septembre 2009, un colloque sur les actes et les écrits politiques de Robert Lafont : une vingtaine d’ouvrages publiés depuis La Révolution régionaliste (1967) jusqu’à L’État et la langue (2008). Témoignages vécus, lectures critiques, approches théoriques et débats d’idées, la riche diversité des interventions présentées à cette occasion a fait la preuve éclatante de la fécondité d’une pensée en perpétuel mouvement et pour cela toujours stimulante.