Au siècle des Lumières, tandis que l'Europe cultivée parle français, le sud de la France connaït une situation inédite. Le français se répand dasn toutes les couches de la population, pas seulement chez les élites. Un partage des langues s'effectue, apparement selon des critères sociaux, affirmant la prééminance du français, mais en mème temps, on continue à parler occitan et à écrire de la littérature dans cette langue. La production poétique est particulièrement abondante (poésie, mondaine, comique, satirique...). Au théâtre, on crée de nombreuses pièces et la prose sort des limbes avec un chef d'oeuvre, l'Histoira de Jean l'an pres de Jean-Baptiste Fabre. Le succès nationale de l'opéra en occitan Daphnis et Alcimadure (1754) de Cassanéa de Mondonville ravive ce dynamisme. Les lexicographes s'activent pour consigner la langue tandis que partout, tout au long du siècle, résonnent des noëls, des cantiques et quantité de chansons profanes Toutes ces créations, jusqu'à ce jour très largement méconnues et jamais mises en relation illustrent la vitalité d'une langue plus partagée qu'on n'aurait pu le penser.